Dans un communiqué datant du 13 mars 1985 soit le lendemain de l'intifada, Fouad Abou Nader proclama l'autonomie des "F.L.":
« Les « Forces Libanaises » décident de reprendre, à partir d’aujourd’hui, leur autonomie de décision par des mesures adéquates dans les différents domaines politiques, de sécurité, financiers et informationnels. Les « FL » joueront un rôle primordial dans le sauvetage de la société chrétienne et la libération du Liban. Elles n’admettront pas que les négociations et les solutions interviennent sans qu’il soit tenu compte de leurs prises de position. Ceci doit être clair pour tous, sans que cette décision signifie une quelconque hostilité envers qui que ce soit, à l’intérieur ou à l’extérieur ».
« Il existe une nuance déterminée que les « FL » veulent préserver ». « Il est interdit à quiconque de parler au nom des « FL » ou de l’exploiter. Il est interdit à quiconque de penser que le rôle des « FL » se termine quand une bataille prend fin, et que commence une trêve. Les « FL » ont prouvé leur maturité dans la Résistance comme en politique. Elles sont en mesure d’assumer un rôle pacifique aussi bien que militaire ».
Le leader des « FL » promet ensuite « à la collectivité chrétienne qui a tout donné aux « FL », qui a tout sacrifié pour rester libre, indépendante, attachée à la terre, de poursuivre le chemin. C’est également une promesse aux combattants qui ont donné 7.000 martyrs et des milliers d’invalides et qui sont toujours prêts à répondre à n’importe quel défi lancé à notre collectivité ».
« Il est évident que les « FL » pour jouer un rôle national et participer à toute négociation pour la solution de la crise, doivent garder toutes leurs cartes politiques, de sécurité ou autres. Aucune décision ne sera abandonnée, et aucune goutte de sang ne sera épargnée quand il s’agit de préserver le sol. Il n’y aura ni tergiversations, ni concessions, ni perte d’acquis. Notre camp doit être renforcé, notre société doit être rassurée au sujet de son devenir, notre pays doit être libéré. C’est là un engagement que nous prenons envers l’Histoire et l’avenir, envers la conscience, envers la société et nos combattants, envers les réfugiés et les sinistrés, envers les martyrs et les mères des martyrs ».
Dans une interview à la chaîne ABC le 16 mars 1985, Fouad Abou Nader déclara : « Le soulèvement des « Forces Libanaises » est le résultat de la confusion au sein de la société chrétienne et des tentatives répétées de limiter sa liberté d’expression, particulièrement en ce qui concerne les garanties sérieuses de sa sécurité, de ses libertés et de ses aspirations. C’est pourquoi, il était devenu nécessaire que les « Forces Libanaises » qui sont l’expression de la conscience sociale chrétienne, reprennent leur autonomie de décision dans toute l’acceptation du terme afin de la remettre entre les mains du conseil chrétien dont la création a été proposée par les « F.L. ». Ce conseil regroupera toutes les forces chrétiennes et prendra les décisions sur des bases démocratiques pour définir l’avenir de la société chrétienne ».
« Notre soulèvement n’est pas un putsch et ne recherche pas la violence ».
« Tout le monde doit comprendre qu’il doit passer par les « F.L. » s’il se mêle de la crise libanaise, les « F.L. » participant aux fondements mêmes de la décision chrétienne ».
« Le président Amine Gemayel est le président de tous les libanais, chrétiens et musulmans et ne peut, de ce fait, se mouvoir en toute liberté et adopter les positions profondes des chrétiens comme nous les entendons ».
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