La lettre-mandat signée par le chef d'Etat-major des Forces Libanaises Samir Geagea et adressée au président de la République Amine Gemayel et remise à ce dernier le 7 mai 1985 par Karim Pakradouni. Après s'être emparé de cette lettre-mandat, Elie Hobeika l'utilisa pour se faire élire à la présidence du Comité Exécutif (institution née après l'intifada) des Forces Libanaises le 9 mai 1985.
Monsieur le président de la République,
Pour faire suite à nos conversations sur l' « intifada », sur les affaires nationales, les dossiers politiques et militaires et aussi dans le but de lever toute mauvaise interprétation, nous vous affirmons ce qui suit :
- L' « intifada » déclare qu'elle n'a pas de relation avec Israël et qu'elle est prête à prendre des positions et des mesures qui en résultent.
- L' « intifada » accepte les orientations actuelles du pouvoir en ce qui concerne l'établissement de relations étroites avec la République arabe syrienne, et elle désire pendre des positions adéquates conformes à ces orientations.
- L' « intifada » juge qu'il est indispensable de procéder à des réformes fondamentales des structures politiques et administratives de l'Etat libanais sur la base des postulats reconnus par le gouvernement de l'Entente nationale.
- L' « intifada » concède que la souveraineté du Liban, son indépendance et son unité se réaliseront à travers l'accord de toutes les parties sur l'extension de la légalité libanaise à l'ensemble du territoire national et se déclare prête, dans ce contexte, à remettre à la légalité toute son infrastructure.
C'est ce que nous voulons vous affirmer pour contribuer à l'arrêt des combats, à la paix et à la stabilité que mérite notre patrie, le Liban.
Samir Geagea
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire