La crise sociale sévit. Aujourd’hui, un Libanais sur trois est pauvre et un sur quatre vit sous le seuil de pauvreté. À voir la misère des nombreuses familles et personnes oubliées, voire ignorées, on ne saurait être optimiste. Il est choquant de voir une ribambelle d’enfants mendier dans nos rues. Il est cruel de voir des vieux mourir, abandonnés dans leurs taudis. Il est inacceptable que nos jeunes diplômés soient au chômage ou que nos mères s’épuisent au travail pour assurer à leurs familles le minimum nécessaire. Et la liste n’est pas complète. Inutile de relever que les inégalités au sein de notre pays s’accroissent entre les fortunés et les plus démunis. La fracture sociale n’a jamais été aussi grande et le fossé entre les catégories sociales jamais aussi large. D’autre part, notre pays doit faire face à un nouvel enjeu : la classe moyenne est en voie de disparition. L’ascenseur social est bloqué. Le mérite n’existe pas. Ce qui exaspère, c’est le fatalisme. Les Libanais en ont assez qu’on leur dise que, par leur faute ou parce que nous sommes un pays multiconfessionnel, il est impossible de changer l’ordre des choses. Ceux qui disent cela le font le plus souvent parce que le statu quo les arrange, parce que le statu quo, c’est le confort. La richesse du Liban, ce sont les Libanais. À force d’entendre dire qu’il n’y a rien à faire, nombre de jeunes ont émigré. La réussite et la promotion sociale sont un droit que l’on mérite à la sueur de son front.
Magalie EL-HAJJ
mardi 29 mai 2007
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