jeudi 17 avril 2008

An answer to Theros

Theros denies 1976 US plan to deport Christians
April 15, 2008
US Ambassador to Qatar Patrick Theros denied that the US delegation that visited Lebanon in 1976, of which he and the then-US Assistant Secretary of State Dean Brown were a part, suggested the widespread evacuation of Lebanese by boats. "Talk about this is a lie and was used to justify interference in the Lebanese struggle at the time," Theros told the Future News Channel. "I have always considered Lebanon as a confrontation ground between Syria and Israel. Our interest in Lebanon was related to US interests. We never looked at Lebanon as a country made of sects, but as active political factions that tried to use the US card to pressure neighboring states. Thus we found ourselves taking sides with one faction against another," he added. "Sectarianism was not a problem for us, as we have dealt with Lebanon as a political country and considered how to prevent it from being used by Israel and Syria," Theros added. He also denied talk that the US secretary of state at the time, Henri Kissinger, suggested moving Lebanese Christians out of the country. "The day after we left Washington to head to Lebanon in 1976, Joseph Sisco informed us that the Syrians would enter Lebanon, and the Israelis would stop them. He called Brown, who had resigned from his post, and explained the situation to him and demanded that he head to Lebanon to deal with the situation," Theros said. "After that, Sisco called me and told me to go with Brown to Lebanon. A week later, I went back to the US State Department and reported the results of our visit. Sisco took me aside and told me, 'Don't tell Brown that we are backing the Syrians,'" he added. Theros then said that the US decision to agree to Syrian interference was wrong. -NOW Staff


ANSWER:

En visite (son unique) au Liban, le secrétaire d’Etat Américain Henry Kissinger lança au président Libanais : « le cancer Palestinien au Liban doit trouver sa solution dans l’implantation de ces Palestiniens dans votre pays[1]. En tant que chrétiens Libanais vous êtes appréciés partout dans le monde. Tous les pays seraient prêts à vous recevoir[2]». Bachir Gemayel y décela un complot[3] : « Entre disparaître immédiatement et résister avec l’espoir de l’emporter à longue échéance, nous avons choisi la deuxième alternative, car la première nous eût conduit à suivre l’exemple du Shah d’Iran, c’est-à-dire à « faire notre valise » et à partir. Nous avons décidé de ne pas « faire notre valise » et de ne pas partir, mais de résister. Qu’est-il donc arrivé lorsqu’ils ont dit au Shah d’Iran : « Allez-vous en pour deux semaines et revenez ensuite ? ». Il est parti et l’Iran a été bouleversé de fond en comble. (…). Les Américains ont essayé de nous donner des conseils : « Notre flotte est à votre disposition ; nous vous donnerons la green card[4], vous serez heureux et, là-bas aux Etats-Unis, nous vous mettrons avec les Vietnamiens ». Ils nous ont dit : « l’affaire vous dépasse chers amis, vous n’y pouvez rien ». Nous avons répondu : « Nous préférons mourir ici plutôt que là-bas avec les Vietnamiens que vous avez acculés à l’exil ».

[1] Dans Lartéguy, Dieu, l’or et le sang, Presses de la Cité/Paris-Match, Paris, 1980 : « Selon Godley (ambassaeur Américain au Liban depuis 1974), il y aurait au Moyen-Orient trois peuples qui posent des problèmes : les Israéliens, les Palestiniens et les chrétiens du Liban. Les Israéliens disposent de puissantes amitiés dans le monde, ils sont déterminés et ne peuvent être chassés de Palestine. Les Palestiniens ont acquis prestige et soutien auprès de tous les pays Arabes. S’en prendre à eux ou les laisser « en diaspora » trop longtemps mettrait en péril l’approvisionnement en pétrole de l’Amérique et de l’Occident. Les chrétiens du Liban ne survivent que grâce à l’appui de l’Occident et à l’inertie du monde musulman qui les entoure. Et il n’y a pas de pétrole dans leurs montagnes. L’Amérique doit choisir la seule voie qui s’offre à elle : assurer une terre d’élection aux Palestiniens en leur donnant le Liban, procurant ainsi une paix définitive aux Israéliens ». Et, « Godley tient à peu près ces propos : Israël est une finalité en soi, les Palestiniens une poudrière en puissance, les chrétiens du Liban des bourgeois ayant une vocation d’apatrides. Que perdrait l’Amérique avec les chrétiens ? Rien. Intelligents, dynamiques, évolués, ils font partie de notre société de consommation. Ils n’auront donc aucune peine à s’intégrer dans notre société occidentale. Ils s’en tireront même à très bon compte et ne poseront aucun problème aux peuples d’accueil qui s’en trouveront bien ».
[2] Roger Azzam, Liban : l’instruction d’un crime : 30 ans de guerre, Cheminements, Paris, 2005.
[3] Dans Al Liwa’ du 14 juillet 1979.
[4] Permis de travail et de séjour.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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