dimanche 23 novembre 2008

Amine Gemayel on 23 november 2008... A failed copy-paste speech

Distinguishing between the Lebanese and the non-Lebanese, the State cannot allow any illegal military presence on any part of its territories. Not the weapons of the Palestinian organizations, which time has come to be gathered from inside and outside the camps. Not the weapons of Hezbollah in the South, in the Bekaa, in the capital, in the Southern Suburb and others, which time has come to be handed over to the State. Not the weapons of the radical organizations present in some urban neighborhoods, which time has come to be extracted and stand up to their holders. The Lebanese people refuse the recurrence of the naturalization phenomenon, and refu se any multiple States or project for multiple States of religious nature, and only want the State of Lebanon, for the Lebanese alone. ////////// Amine Gemayel ne fait que rappeler des principes et réitérer des revendications que la plupart des partis et mouvements ont avec de beaux slogans, mais ne propose pas de solution comme le Front de la Liberté l'a fait: garde nationale intégrant la résistance islamique, passeports palestiniens aux réfugiés palestiniens du Liban pour qu'ils puissent retourner à Gaza et en Cisjordanie ou émigrer à l'étranger, etc.


The unity of the Christians is an obsession of the Kataeb Party because it guarantees the unity of the Lebanese. //////// Amine Gemayel cite carrément le slogan que le Front de la Liberté a utilisé qui est une phrase de Charles Malek comme tout le monde le sait et qu’il s’est approprié…


By holding on to the Lebanese entity and the spirit of the National Pact, we believe that confronting the growing inclination towards division requires the development of the system by assuming positive neutrality, reinforcing the civil conditions in the State, progressing relentlessly towards expanded decentralism and straightening and developing the course of the Taef Agreement. Which is better? To live under the supervision of non-united and non-Lebanese republics or under the supervision of a single, united Lebanese republic? Today, rather since the Taef Agreement, some have been practicing federalism in a separatist manner while others have been contemplating it in silence. Why all this cowardice and hypocrisy? Let each one of us present his project to the Lebanese. I, myself, do not present these ideas as a fixed project but as a subject for national discussion. I do not love a certain system or regime, I love a country. A country is the only thing worth striving for. However, eventually, a country needs a system that suits its structure, meets the ambitions and diversity of its people and guarantees its security, freedoms and stability. These ideas will preserve what remains of our unity and will prevent further division. Union does not take Lebanon from unity to division; it rather saves it from division and puts it on the track of new unity founded on balance between the central and regional authorities and on giving vital space for each civilized Lebanese group. Who can deny that we are a people of multiple qualities, cultures, religions, confessions, rites and lifestyles? ////// Amine Gemayel n’a toujours pas compris que Taef ne pouvait fonctionner qu’avec un tuteur étranger et un compromis régional et international soit en dehors de toute neutralité. La neutralité positive implique donc de sortir de Taef. Et la neutralité positive n’est qu’un slogan si elle n’est pas déclarée permanente et n’est pas garantie internationalement! Le plus étonnant est que la phrase d’après il dit que Taef a conduit au fédéralisme en pratique et dit grosso modo, que s'il faut aller vers le fédéralisme, qu'on y aille… Puis il parle de « régions ». Faut-il rappeler à Amine ce qu’il a écrit dans son livre : « Le Liban : construire l’avenir » dans son chapitre : « doter le pays d’institutions efficaces, Une innovation : les unités régionales » : (voir le passage en gras) :

Afin que le Liban sorte du carcan jacobin dans lequel l'ont enfermé des années de gestion bureaucratique, une vaste réforme administrative s'impose. Elle vise un double objectif: d'une part, améliorer le fonctionnement de la démocratie libanaise; d'autre part -et c'est là un objectif plus politique - rapprocher le citoyen de son administration et assurer de la sorte sa participation directe à la gestion de la vie locale. Le territoire national sera divisé en unités régionales. Ce découpage paraît adapté aux structures sociales et à la composition humaine du Liban. Durant la guerre, un vaste débat a agité les milieux politiques et intellectuels: le Liban devait-il rester un État unitaire ou la fédération était-elle la formule la mieux adaptée à son avenir ? Ce débat découlait de l'éclatement du territoire libanais en espaces communautaires, mais aussi du souci de trouver une formule permettant de mettre le pays à l'abri d'un retour de la violence. Or, si la persistance du modèle centralisateur paraît improductive, sans intérêt et génératrice d'un fossé entre le citoyen et l'État, la formule fédérale paraît difficilement applicable au Liban étant donné l'exiguïté du territoire et les différences qu'elle pourrait creuser au sein du peuple libanais si l'on confiait des prérogatives importantes à chacune des " régions " fédérées. Le recours aux unités régionales paraît être un moyen terme intéressant entre le centralisme politique et administratif et le fédéralisme qui pourrait être fatal à l'unité du pays. Ces unités régionales seraient des unités administratives, au sein desquelles les autorités compétentes auraient de larges pouvoirs, sans toutefois mettre en danger l'unité des institutions politiques libanaises ou l'unité territoriale du Liban. Le Liban, de ce fait, marquera encore plus fortement son unité en s'attachant le concours des citoyens à l'édification de leur État. Mais qu'est-ce qu'une unité régionale ? C'est d'abord une unité administrative, Elle correspond à une région administrative et représente l'élément de base de la division administrative du pays, L'unité régionale viendra remplacer dans le découpage administratif du Liban les mohafazats (départements) subdivisés en caïmacamats. Elle sera moins étendue que le premier, mais plus grande que le second. Quatorze unités régionales pourront sans doute être délimitées. Elles mettront fin à l'anonymat qu'imposait la taille relativement importante, ramenée à l'échelle du Liban, du mohafazat et à la distance qui finissait par s'instaurer entre le citoyen et son administration. Une unité régionale est ensuite une unité de développement socio-économique dans laquelle s'élabore le développement de l'ensemble régional. Certes, c'est au niveau national que sont fixées les grandes orientations du Plan et de la planification, indicatif du développement national Libanais. C'est au niveau national que devront être pensés les grands équilibres du Liban de demain. Mais c'est au sein d'une commission locale de planification que seront appliquées les directives nationales. Les projets d'hôpitaux, d'écoles, de centres de loisirs, de complexes sportifs, les travaux d'infrastructures, de communication et de télécommunication devront être menés à bien en concertation entre la région et l'État. Cela implique bien évidemment une modification radicale de la fiscalité au Liban. L'impôt régional devra être acquitté par tout citoyen libanais en plus de l'impôt national. Il sera géré par un conseil régional pour la réalisation de projets d'intérêt régional. Afin d'instaurer plus de justice et de solidarité, un système de compensation sera ensuite établi grâce à une dotation financière étatique et une subvention accordée par les unités régionales les plus favorisées en faveur des unités régionales les moins riches. Une unité régionale c'est, enfin, une région autogérée. Un conseil élu préside à sa gestion. Il élit lui-même son président qui viendra remplacer le mohafez nommé jusque-là par le pouvoir central. Le conseil se verra accorder des Compétences fixées par la loi. Au nombre de ces compétences. Outre des prérogatives en matière de planification régionale. Une relative autonomie en matière d'éducation nationale et de maintien de l'ordre sera prévue. Pour ce qui concerne l'Éducation nationale. Les matières fondamentales du cursus scolaire ainsi que l'histoire, la géographie et l'éducation civique resteront du ressort de l'État et du ministère de l'Éducation nationale. Mais les unités régionales auront le droit de proposer un certain nombre de matières optionnelles choisies par les commissions de l'éducation des unités régionales. En matière de sécurité interne, il apparaît souhaitable que le maintien de l'ordre soit de la compétence des unités régionales. Chacune des unités en assurera les charges. Les forces de sécurité intérieure, chargées traditionnellement de ces fonctions, seront recrutées à un niveau local. Elles devront correspondre aux besoins de chacune des unités régionales. Après avoir suivi un entraînement et une formation au niveau national, ces forces seront affectées à leur unité régionale d'origine. Une convention passée entre les unités régionales et l'État permettra l'affectation, en cas d'urgence, des forces régionales de sécurité à des missions nationales dans d'autres unités. Ces forces seront régies par un statut uniforme. L'importance accordée aux unités régionales découle des enseignements que l'on peut tirer de la guerre du Liban. Celle-ci a montré comment l'exacerbation des sentiments communautaires ou régionaux ainsi que les menaces pesant sur l'identité culturelle des uns et des autres pouvaient amener à des clivages dangereux, à des sentiments séparatistes ou partitionnistes et à des ressentiments diffus. II faut donc, dès à présent, veiller à contenir les tendances centrifuges et d'éclatement. Du même coup, on coupera court à l'accusation, souvent entendue avant-guerre, selon laquelle l'État pratiquait une politique d'abandon de certaines régions. La sagesse consiste à confier aux citoyens le soin de mener à bien la gestion de leurs intérêts régionaux. Le développement régional et la bureaucratie locale étant pris en charge par les habitants sur le lieu même où se déroule leur vie quotidienne, les politiques mises en place seront de ce fait du ressort des citoyens eux-mêmes. La création des unités régionales n'est pas seulement le fruit d'une réflexion provoquée par les effets d'une guerre meurtrière. Elle correspond aussi à ]a tendance actuelle des démocraties, à l'extension des pratiques démocratiques au niveau de la vie des régions, des communes et des localités, et participe des tentatives menées dans nombre de pays de réconcilier l' administration et ses usagers.